08 juin
Recensement des salamandres au champ de tir de Plouisy
Formation
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Quatre de nos étudiants en deuxième année de Licence Sciences de la Vie et de la Terre – Biologie, Clément APPADOO, Maxime GINESTE, Amaury JACHEET et Mikael SENE ont réalisé un travail d’études et de recherche dans le cadre du programme.
Plusieurs sujets ont été proposés par leur professeur et c’est sur les amphibiens présents au champ de tir de Plouisy que s’est porté leur choix. Ils ont décidé de se focaliser sur les Salamandra salamandra terrestris (la salamandre tachetée noire et jaune).
Recherches bibliographiques : étude théorique de leur sujet
L’aventure commence au troisième semestre, par une recherche bibliographique. Nos étudiants ont réalisé de nombreuses recherches afin de définir l’espèce et sa présence en France : son implantation, les dangers, la biologie, l’écologie qui s’y rapporte, son utilité et l’impact sur l’écosystème forestier notamment. Grâce à leurs recherches approfondies, ils ont pu déterminer le matériel à utiliser et la méthode à appliquer en fonction d’anciennes recherches faites en France et à l’étranger dont une qui a déjà été utilisée sur le champ de tir à Plouisy. L’étude précédente était également un recensement de tous les amphibiens, réalisé par Christophe EGGERT (qui a listé chaque espèce présente sur les lieux).
Choix de la méthodologie de recensement des salamandres
C’est la méthode capture marquage recapture (CMR) qui a été utilisée par Clément, Maxime, Amaury et Mikael. Cette méthode est utilisée car lors d’un recensement, on peut compter des individus deux fois au fur et à mesure des sorties. La salamandre est un amphibien qui se déplace très peu : elle parcourt jusqu’à 10 mètres par nuit. C’est la raison pour laquelle, afin d’appliquer la méthode CMR, ils ont fait le choix de les comptabiliser sur trois parcelles : 8450m² pour la grande parcelle, 4360 m² pour la seconde et 4090m² pour la troisième. Les parcelles ont été choisies en prenant en compte les besoins de l’individu : par exemple, elles ne vivent pas dans des milieux acides, nos étudiants ont donc écarté les endroits constitués de sapins ou de conifères et ils ont également choisi des lieux sur lesquelles elles ont des endroits où se cacher la journée.
Le recensement des salamandres sur le champ de tir de Plouisy
C’est au quatrième semestre que nos étudiants ont débuté leurs sorties nocturnes pour comptabiliser les salamandres. En effet, les salamandres sortent d’hivernation de février à mars et cela représente le début de l’accouplement et des pontes. La période est donc idéale pour les observer. Aussi, plusieurs conditions sont à prendre en compte pour les trouver, notamment des conditions climatiques :
- Elles sortent s’il fait plus de 8 degrés
- La température doit être douce mais humide (il faut idéalement qu’il ait plu la veille)
- La température doit être en dessous de 15 degrés
- Elles sortent la nuit, dès que le soleil tombe
Leurs sorties de recensement avaient lieu en février entre 19 :00 et 23 :00 et plus les jours passaient, entre 22:30 et 02:00, une à deux fois par semaines en fonction des conditions climatiques requises. Parfois toutes les conditions étaient réunies mais nos étudiants n’en voyaient aucune. Pour les trouver, ils se divisaient en groupe de deux pour parcourir les trois parcelles. Ils marchaient en en observant attentivement le sol.
Les salamandres étaient faciles à repérer grâce à leur couleur jaune et noir. C’est à l’aide d’une lampe torche que ces dernières réfléchissaient à la lumière et étaient trouvées par nos étudiants. Pour appliquer la méthode, ils ont réalisé à chacune de leur sortie, des prises de photos qui se suivaient d’une mise en commun pour réaliser un recensement concret. En effet, chacune des salamandres avaient des taches différentes : grâce à un travail d’observation minutieux, ils ont pu définir le nombre de salamandres recensées.
Résultats et interprétation des résultats
Sur le nombre de salamandre trouvé, avec intervalle de confiance à 95%, ils ont recensé entre 60 et 75 individus sur la plus grande parcelle, entre 32 et 39 sur la seconde parcelle et sur la dernière, 27 à 34 individus. Pour interpréter leurs résultats à une plus grande échèle, ils ont utilisé ces chiffres et fait une moyenne à l’hectare et l’ont transcrit à tout le champ de tir. Ce qui représente entre 73 et 80 individus à l’hectare soit une population 2 587 individus sur tout le champ de tir (33.6 hectares).
- 1% de réussite
- 1 étudiants