Témoignage | A la découverte du métier de Traductrice

19 oct

Témoignage | A la découverte du métier de Traductrice

Conférence

  • Témoignage d'Anna Suignard, Traductrice, qui est venue présenter son métier aux étudiants de l'UCO Bretagne Nord.

    La traduction audiovisuelle : un “travail de création de l’esprit” pour Anna Suignard

    Anna Suignard a choisi la voie de la traduction audiovisuelle, de son vrai nom, l’adaptation. Une passion qu’elle exerce depuis près d’un an. Dans le cadre du Projet Professionnel Etudiant (PPE), elle a fait découvrir aux étudiants de l’UCO Bretagne Nord son métier et son parcours. Découvrez à travers cet article le résumé de son intervention.

     

    UN METIER AVEC DE NOMBREUX DEFIS TECHNIQUES ET LINGUISTIQUES A RELEVER

    Cela fait près d’un an qu’Anna Suignard exerce son métier en tant que traductrice audiovisuelle/adaptatrice. Anna intervient pour le sous-titrage de séries télévisées et documentaires de l’anglais au français. Elle adapte le programme en veillant au respect de normes bien précises : nombre de caractères pour les sous-titrages et des contraintes de temps.

    Madame Suignard pratique aussi la voice-over, “c'est une technique de doublage où le comédien enregistre ses dialogues par-dessus une version originale toujours légèrement audible. Cela est utilisé pour les documentaires et la télé-réalité. L'adaptateur adapte donc les dialogues vers la langue cible que les comédiens liront en studio et enregistreront par la suite” explique-t-elle.

    Lors de la traduction du texte, Anna Suignard adopte un style naturel, élégant, astucieux pour rendre compte du contexte culturel de la langue d’arrivée. “C’est un travail de création de l’esprit qui justifie le statut d’artiste-auteur

    Plusieurs qualités telles que “l’assiduité, la curiosité, la débrouillardise ainsi qu’une bonne maîtrise du français sont nécessaires pour travailler dans ce secteur” relève-t-elle.

     

    UN métier passionnant mais exigeant

    À la sortie des études, les opportunités de décrocher des contrats sont rares, et il ne faut pas se laisser décourager devant les refus ou l’aspect administratif du métier. (Gestion de son salaire, des charges etc.) “il faut aller contacter les laboratoires soi-même (…), ne pas accepter les tarifs toujours plus bas, (…) prévoir le fait qu'on n'aura peut-être pas d'adaptations pendant plusieurs mois” prévient Anna Suignard.

    Elle reste pour autant passionnée par son métier on se frotte à plein d'univers différents dans les programmes qu'on adapte, on jongle avec la langue, on est son propre patron !”

     

    Un parcours universitaire professionnalisant

    Diplômée de la licence LLCE à l’université de Rennes 2, Anna Suignard a suivi le Master Professionnel Traduction Audiovisuelle à l’Université de Nanterre (Paris X), en banlieue parisienne.

    Grâce à ses stages réalisés durant ses deux années de Master, elle s’est directement confrontée à la vie active avec pour objectif de : comprendre les enjeux de son métier, les attentes des clients et de ses collaborateurs, ainsi que le rôle des autres corps du métier.

    J'ai fait un premier stage de six mois en M1 dans un petit laboratoire ; j'ai dû inspecter la qualité de la langue des sous-titres, de la voice-over, revoir la mise en page, en somme, remplir le rôle de simulatrice”.

    Elle a ensuite réalisé son second stage en deuxième année de Master, en tant que Directrice artistique. “J'encadrais justement les enregistrements de voice-over. Je suivais le texte des comédiens sur une tablette dans le studio d'enregistrement, (…) j'étais en binôme avec un ingénieur du son. Parfois, je relisais aussi les textes de voice-over des adaptateurs pour les préparer à l'enregistrement”

    “J'ai ensuite fait un stage de trois mois dans un laboratoire de sous-titrage. Là-bas, j'ai simulé des sous-titrages d'épisodes, des films, toute la journée grâce au logiciel. Il fallait vérifier que les normes étaient respectées et que la langue était irréprochable avant la diffusion.”

    Plusieurs métiers se rattachent à celui de traducteur audiovisuel : Chargé(e) de clientèle, Chargé(e) de production en laboratoire, Directeur artistique, Simulateur.

    Anna Suignard met en garde face aux risques liés à l’ubérisation, mais souligne le fait que seul le traducteur/adaptateur sait “susciter l’émotion” à travers les dialogues. “Et avec un bon réseau, les perspectives d’évolution sont réelles !”

     

    Licence LEA Parcours Tourisme

    Licence LEA Parcours Commerce International

     

    Article rédigé par Alice PEIGNE, étudiante en 2ème année de licence Langues Etrangères Appliquées dans le cadre du dispositif « Etudiant Reporter ».

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